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Afrique - société - développement

un blog ouvert sur l'échange vers l'Afrique. Economie, développement, éducation, société. Tous les sujets sont débattus avec simplicité. Le culturel, le sportif, le politique, la réligion, le communicationnel, le gastronomique, le créatif. Nous vous invitons à nous rejoindre en toute simplicité et liberté.


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Publié par corinne.s sur 6 Mai 2009, 11:28am

Catégories : #Chronique

La Chronique de SAMBEL


Il y a plus d'un mois, le président Nicolas SARKOZY effectuait une visite éclair en Afrique, principalement dans les deux Congo et au Niger.

 

La visite d'un président français en Afrique est souvent l'occasion de dénoncer le néocolonialisme (A défaut de l'impérialisme devenu désuet...), l'ingérence dont la françafrique tant décrié constitue la forme la plus aboutie.

 

Pour beaucoup d'africains, toute catégorie sociale confondue, la France serait à l'origine des maux dont souffre le continent en général et les anciences colonies françaises en particulier.

 

Corruption, népotisme, tribalismes, pauvreté, misère, héritage bureaucratique etc...

 

Tous ces maux ne sont possibles que parce que l'occident et singulièrement la France corrompt, avili, instrumentalise.

 

En soutenant de nombreux régimes dits dictatoriaux, la France serait le principal fossoyeur de l'Afrique.

 

Si ces critiques reflètent une réalité certaine, elles n'en constituent pas moins un paravent, un prétexte pour des africains qui refusent souvent de voir la réalité en face.

 

En effet, dans les luttes géopolitiques des nations du monde, peut-on vraiment en vouloir à la France où à d'autre puissance de vouloir posséder une influence sur des gouvernements, des territoires qui peuvent leur permettent de garantir à leur population un approvisionnement en ressources minérales ou énergétiques à bon marché.

  


Pour mémoire, il n'y a pas de corrupteurs sans corrompus et ceux qui sont corrompus sont biens des africains.

 

La question qui se pose indéniablement, est celle de la conscience que les uns et les autres ont de l'appartenance à une véritable communauté de destin.

 

L'existence de régimes militaires ou policiers n'est pas nécessairement un obstacle au développement économique.

 

Parfois et au risque de soulever la bronca des puristes des chantres du libéralisme, ces régimes brutaux sont souvent des transitions indispensables vers des régimes plus démocratiques avec une alternance plus ou moins convenable.

 

L'Asie, l'Amérique latine mais également une certaine Afrique constituent aujourd'hui des exemples de développement économique en lien direct avec une certaine idée du patriotisme économique.

 

Dans la jungle des nations, rien n'est donné et tout s'obtient par le travail, l'investissement de tous à tous les niveaux.

 

Dans de nombreuses contrées africaines, de magnifiques proverbes nous apprennent que seul, nous ne pouvons rien mais que collectivement, nous pouvons tout.

 

Au lieu de "palabrer" tous les jours sur des institutions souvent convalescentes (UA et autres) les africains devraient se poser la question de savoir ce qu'ils pourraient faire pour leurs pays et pour leurs voisins.

 

Combien de fois n'a-t-on pas vu une chasse à l'étranger africain dans d'autres pays africain.

 

Combien de fois n'a-t-on pas vu et entendu les dirigeants de telle tribu instrumentalisés la différence avec une autre tribu pour se hisser au pouvoir au prix de milliers voir de millions d'innocents tués.

 

L'occident ne fait qu'utiliser nos propres divisions et ce ne sont pas des débats de salons qui nous sortirons de notre condition.

 

Tout cela pourrait être anecdotique, s'il y avait au moins derrière ces différentes compétitions pour le pouvoir, une réelle volonté de développement des populations africaines.

 

Alors, posons nous la question, quelle est ma responsabilité dans ce chaos ? Que puis-je faire ? La tâche n'est-elle pas trop ardue ?

 

La réponse n'est pas aisée. Elle est même franchement difficile. Mais, il existe des lueurs d'espoir.

 

Hier certains ont dénoncé le travail forcé, d'autres ont dit non à la colonisation et aujourd'hui de nombreux groupement dénoncent le néocolonialisme.

 

Cependant, on a parfois l'impression d'un combat désordonné dans une joyeuse cacophonie.

 

Et pourtant, nous devons nous retrouver pour évoquer l'essentiel.

 

Ce qui est important à souligner aujourd'hui, c'est que les uns et les autres doivent savoir que s'il y a un combat à mener, ce n'est pas pour les générations actuelles, mais plutôt pour les générations futures.

 

Le gain ne sera pas immédiat mais permettra demain à des jeunes africains de relever la tête.

 

Notre combat contre l'afro pessimisme et le néocolonialisme est un combat qui ne fait que commencer.

 

Pour cela, il faut se servir du passé mais oublier les vielles diatribes de nos aînés ainsi que leur héritage historique empoisonné.

 

En effet, entre un Sékou Touré qui a su dire non à la France de de Gaulle avant de sombrer dans une paranoïa qui l'a conduit à détruire son propre peuple, et un Houphouët Boigny qualifier de valet de l'impérialisme mais qui a su construire une Côte d'Ivoire prospère il faut rapidement parvenir à trouver un héritage "dépollué".

 

Comment et de quelles manières ?

 

Ces interrogations pourraient être le début d'un échange vif et constructif.

Je sais que nous ne manquons ni d'intelligence ni d'idée.

 

Alors d'ici notre prochain rendez-vous, nous aurons tous matière à réflexion.

 

En ce qui me concerne, j'ai déjà ma petite idée.

 

Sur cette note légère, je vous invite une fois de plus à la méditation.

 

 

Sambel

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E
Je suis ravis de la reflexion que pose cette thématique et de l'idée que la participation à ce débat suggère à tout un chacun d'y apporter sa contribution.Merci du sujet.
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