Dimanche 2 octobre 2011 en l’église Saint Françoise d’assise de Fontaine, le père Jean-Bernardin NDOULOU a célébré ses dix ans de vie sacerdotale. C’est avec une grande émotion que ses pairs, paroissiens et amis se sont retrouvés pour commémorer cet événement. Une journée riche et intense.
C’est sous un merveilleux soleil d’octobre que la grande famille de la paroisse St Michel du Drac s’est donc réuni autour du père Jean-Bernardin NDOULOU en ce mois d’anniversaire.
En effet, le Père Jean-Bernardin NDOULOU a été ordonné prêtre le 28 octobre 2001 en l’église Saint Pierre Claver de Bacongo, à Brazzaville. Si cet anniversaire est célébré en avance, cela partait de la volonté du père d’associer tous les paroissiens de St Michel du Drac. Dans cette dynamique, ce dixième anniversaire se prêtait parfaitement au forum de rentrée paroissiale.
Ainsi en ce 27e dimanche du temps ordinaire, l’église exulte de joie pour la reprise des activités pastorales et surtout pour la grâce que le Seigneur a rendu à son serviteur le père Jean-Bernardin NDOULOU.
C’est à onze heures précise que le père Jean-Bernardin NDOULOU, Louis BOURDAT, Christophe DEFELIX, Philippe MOUIGNET, François-Marie Royer, Christophe MABOUNGOU et Jean-François BINET (diacre) ont fait leur entrée dans l’église sous les chants de la chorale St Charles LWANGA[1] et en présence d’une église archicomble.
Ces noces d’étain ont été symbolisées par des évangiles révélatrices de l’amour de Dieu pour le vigneron[2]. C’est donc avec fierté, éloquence et non moins une grande émotion que le père Christophe MABOUNGOU a prêché cette homélie, revenant sur le don de soi du prêtre et la part de responsabilité de tout chrétien.
Pour le père Christophe, ces dix ans d’anniversaire équivalent à : « dix ans de prêtrise, mais aussi à une fidélité au Seigneur, la joie et la donation, le service de l’eucharistie et le sacrifice ». Dix ans de sacerdoce que le prêtre a résumé en trois mérites qui sont : « - la grâce d’avoir été choisi, le oui pour chaque prêtre à l’appel de travailler dans la vigne et demander de demeurer dans l’amour de Dieu. ».
C’est sur ces mots plein de méditation et d’espoir que la célébration a continué alliant des chants forts comme "kimvuama" ou "trouver en ma vie ta présence", etc, un offertoire avec les femmes de la communauté africaine, des messages écrits et présentés par les plus jeunes, la belle présence des scouts, bref un tableau riche en couleur.
La célébration s’est terminée avec une vive émotion ressentie dans l’église par l’improvisation d’un joyeux anniversaire, joué instrumentalement par le saxophoniste de la chorale St Charles LWANGA. Emotion encore plus grande lorsque l’assemblée a repris d’une seule voix ce « joyeux anniversaire » destiné à celui qui depuis dix ans s’est consacré entièrement à Dieu.
De Brazzaville à Rome…
Le père Jean-Bernardin comme nous l’avons souligné plutôt a été ordonné prêtre le 28 octobre 2001 en la paroisse St Pierre Claver de Bacongo. De septembre 2001 à janvier 2002, il est resté quelques mois à la paroisse St Michel de Ngangoni. De janvier à juin 2002, sa pastorale le conduit à la paroisse St Jean-Marie Vianney de Mouleké, puis de juillet 2002 à 2004, il regagne la paroisse Notre-Dame du perpétuel secours d’Ignié (pk45).
En novembre 2004, il rentre au 2nd cycle à l’Institut International de Migration Scalabrini (SIMI) de l’université pontificale Urbaniania de Rome[3] . Suite à ces études théologiques, le père Jean-Bernardin soutiendra en 2009, une thèse de doctorat sur le thème de « La théologie moltmannienne et ses implications à une pastorale de la mobilité humaine au Congo-Brazzaville.[4] »
L’analyse théologique de Jean-Bernardin NDOULOU
Dans sa thèse, père Jean-Bernardin fait une approche personnelle de la théorie de Jürgen Moltmann et ses implications à la pastorale de la mobilité humaine dans son pays le Congo. Il ressort de ses recherches que la mobilité humaine n’est qu’une cause directe du « mal être » des populations.
Face aux souffrances des peuples, il s’agit d’une part de montrer « dans quelle mesure l’approche du Dieu d’Israel se révélant en Jésus de Nazareth peut-elle aider à la gestion de la migration, orienter à mener une vie réellement humaine ?» et d’autre part s’interroger sur les « orientations pastorales que la saisie de ce Dieu peut impliquer pour l’Eglise du Congo-Brazzaville face à l’empire de la honte ». Le père Jean-Bernardin revient donc sur des faits de société, notamment la pauvreté extrême, le manque de développement qui mine le Congo.
L’objet de sa réflexion est donc de « faire prendre conscience aux chrétiens du Congo et aux hommes de bonne volonté que la situation présente de ce pays nous interpelle tous et chacun, à différents niveaux de la vie socio-économique-politique, à mettre la main à la pâte ».
Nous pourrions parler inlassablement de la thèse du père Jean-Bernardin tant elle est dans l’ère du temps et qu’elle touche chacun de nous mais nous vous conseillons vivement de lire son ouvrage.
Au père Jean-Bernardin, nous souhaitons un bon anniversaire et que les grâces du Seigneur continuent de l’accompagner tout au long de son parcours.
Corinne S.
[1]Chorale de la communauté africaine de Grenoble
[2]Textes liturgiques : Isaïe 5, 1-7 ; Ps 79 ; Phil 4, 6-9 ; Mt 21, 33-43
[3]Cet institut d’études supérieures de l’église catholique se spécialise dans la formation du clergé missionnaire et étudiant venant des territoires dits de mission.
[4][4]Jean-Jarrhel Bernardin NDOULOU, La théologie moltamannienne et ses implications à une pastorale de la mobilité humaine au Congo-Brazzaville, 235 pages in L’Harmattan, églises d’Afrique. 2011. Cet ouvrage regroupe les trois premiers chapitres de la thèse du père Jean Beranrdin NDOULOU.